mercredi 1 juillet 2009

LA SECURITE A LUNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP

A l’université Cheikh Anta Diop un service de sécurité a été mis sur pied pour assurer la sécurité des biens et des personnes vivant au campus. Son siège au pavillon A, où nous sommes allés à la rencontre de Mr Bouna Fané, chef de la sécurité du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar. Vers 17heures, après quelques minutes d’attente le chef de la sécurité du COUD accepte de nous recevoir dans son bureau pour une interview.
_Depuis quand la police du COUD a été mise sur pied ?
Disons depuis la création du COUD. Je ne me souviens pas de la date précise.
_Combien d’éléments compte ce service ?
Ca dépend, en général on compte environ 700 à 800 agents mais le nombre varie en fonction de l’année. Par exemple en début d’année l’effectif est plus consistant qu’en fin d’année où il n’y a pas beaucoup de monde au campus.
_Quel est son rôle ?
Son rôle est d’assurer la sécurité des biens et des personnes au sein du campus. Evidemment quand on parle de personnes, on fait allusion aux étudiants vivant au campus et aux autorités travaillant ici. Pour être plus précis c’est pour interdire à certaines personnes telles que les marchands ambulants les badauds par exemple l’accès au campus, afin de ne pas déranger la tranquillité des étudiants.
_Pensez-vous que vous êtes en train d’accomplir ce rôle comme il le faut ?
Dans la mesure du possible oui même si on rencontre d’énormes difficultés.
_Quelles genres de difficultés ?
Des difficultés liées à l’effectif et aux moyens qui nous font défaut. On ne dispose que d’environ 800 agents pour assurer la sécurité de milliers de personnes, de plus nous n’avons pas les moyens nécessaires pour assurer la sécurité de ces personnes. Nous sommes conscients que nous n’accomplissons pas notre rôle comme il le faut mais c’est indépendant de notre volonté. La volonté est là mais ce sont les moyens qui manquent.
_On a remarqué que désormais pour entrer au sein du campus il faut se munir de sa carte d’étudiant où d’une carte d’identité si on n’est pas étudiant. Depuis quand cette réforme a-t-elle été mise sur pied ?
Depuis le début de l’année 2008-2009, c’est pour filtrer en quelque sorte les entrées et sorties au campus mais aussi pour que les personnes ne vivant pas au campus soient conscients que la sécurité est de mise au campus.
_Ne rencontrez-vous pas parfois des problèmes avec ce contrôle ?
Si c’est toujours le cas autant avec les étudiants qu’avec les non étudiants. Mais c’est surtout au niveau des pavillons O P et Q les pavillons des filles que nous avons le plus de problèmes avec la visite des garçons qui est interdite à défaut de montrer sa carte au vigile. Très souvent ces vigiles ont des altercations avec ces garçons qui n’hésitent pas à les injurier.
_IL ya deux semaines de cela, lors d’un front qui a opposé les étudiants aux forces de l’ordre, ces derniers ont fait éruption au campus, sont entrées dans les pavillons N O et P et ont battus certains étudiants notamment des filles qui ne faisaient même pas partie du front. Ces forces de l’ordre avaient-ils l’autorisation d’entrer au campus ?et pourquoi n’avez-vous pas réagi vous qui dites protéger les étudiants vivants au campus ?
D’ abord a mon avis si le GMI est entré au campus c’est surement qu’il a du recevoir l’ordre de ses supérieurs, ensuite le front ne se déroule pas au campus ; c’est l’avenue Cheikh Anta Diop qui est barrée. Ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que là ce n’est pas à nous d’intervenir nous ne sommes pas qualifiés pour cela c’est à la police que revient cette tâche ; c’est son rôle, de plus comme je vous l’ai dit tantôt, nous manquons cruellement de moyens, nous n’avons ni de masque contre les gaz lacrymogènes ni de casque pour les pierres c’est pourquoi dés que le front démarre les vigiles quittent leurs postes pour se mettre à l’abri. D’ailleurs un de nos vigiles est actuellement à l’hôpital principal de Dakar, il s’est blessé durant ce front et d’habitude ce n’est pas le COUD qui prend en charge les frais d’hospitalisation, ce n’est que récemment qu’il a commencé à le faire.
NDEYE KHADY NIANG BADJI

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